format Raw vs image Jpeg : le test

Publié le 31 juillet 2009 par ILP

petite explication rapide pour mieux comprendre

les JPG sont créés à partir des RAW. L’image RAW est temporairement stockée, puis elle est traitée selon les paramètres d’optimisation du boitier et au final elle est compréssée et enregistrée en JPG qui est un format 8 bits.
- Un format 8 bits signifie que chaque composante Rouge, Vert et Bleu peut avoir 256 valeurs, donc chaque pixel peut avoir environ 16 millions de nuances possibles

le RAW est plus qu'un format d’image la désignation des données brutes du capteur (raw signifie brut en anglais). Les paramètres d’optimisation du boitier n’ont aucun impact, l’image est directement stockée au format propriétaire selon la marque (NEF pour Nikon, CR2 pour Canon, etc.) dans une définition de 12bits le plus souvent (mais ça peut être plus).
- 12 bits signifie que chaque composante Rouge, Vert et Bleu peut avoir 4096 valeurs, donc chaque pixel peut avoir environ 68 milliards de nuances possibles.

en jpeg, vous êtes contraint d’accepter l’interprétation de la scène contrôlée par l’appareil photo. Ce format offre donc une marge de manœuvre assez limitée en termes d’édition. D’importants ajustements des tons et des couleurs tendent à exagérer les blocs de 8 x 8 pixels à la base de la compression JPEG. Et même si le format JPEG est capable de conserver les données de luminance, il aplatit réellement la couleur, ce qui conduit à des problèmes au niveau des tons de chair et détériore les gradations douces.

En mode raw, en revanche, vous contrôlez vous-même l’interprétation de la scène par le biais de tous les aspects de la conversion mentionnés plus haut. Les seuls paramètres intégrés à l’appareil photo qui peuvent modifier les pixels capturés sont la vitesse ISO, la vitesse d’obturation et l’ouverture. Tout le reste demeure sous votre contrôle lorsque vous convertissez le fichier raw. Vous pouvez redéfinir l’interprétation de la balance des blancs, du rendu colorimétrique, de la réponse tonale et du rendu des détails (netteté et réduction du bruit) en toute liberté. Vous pouvez même réinterpréter l’exposition de base elle-même ainsi que reconfigurer les points blancs et noirs.

De plus, les modifications apportées à un fichiers Raw lors de son traitement sont non destructives et sont stockées dans un fichier xmp sont modifiables ou annulables à volonté.en gros, vous dites à votre appareil photo : contente-toi de stocker les 68 milliards de nuances possibles et laisse faire le pro pour ce qui est de l'interprétation (le pro, c'est nous bien sûr ). Ou autrement dit, vous décidez de développer vos négatifs vous même comme avec un négatif argentique.

Mais le plus simple étant encore l'exemple,

j'ai choisi une photo ratée pour faire un petit essai.

Voici la photo originale ( j'ai réglé mon appareil photo pour qu'il stock un format raw et un jpeg pour chaque prise de vue).

Le flash ne s'est pas déclencher donc à priori poubelle.

essai de récupération sur le jpeg avec un réglage de courbe :

On récupère bien de la luminosité mais du bruit énorme... Beurk

avec le raw, je demande juste un réglage automatique et voilà le résultat...

pas terrible, ok ! Mais tout de même nettement mieux pour une photo complètement bouchée.

...Alors sur une photo normalement exposée...

Autre exemple plus détaillée : une photo ou j'ai oublié de rallumer mon flash (j'ai besoin d'un tuto sur les flash, moi (lol)

interprétation de l'appareil photo en jpeg :

et la miniature de la même en format raw :

D'entrée, je remarque que le jpeg a largement accentué les couleurs... Je décide d'ouvrir le raw pour voir ce que je peux tirer de cette photo (à moitié) ratée.

Je rappelle au passage (car c'est très important) que le logiciel de dématriçage, fait les réglages directement sur l'original SANS le modifier ce qui permet de corriger, annuler absolument toutes les modifications qui y sont apportées.

Pour la même soltion à partir d'un jpeg, il vous faire une copie de votre image et l'enregistrer avec tous les calques de réglages dans un format de très grosse taille de type dng, psp, tiff... alors que le raw se contente de noter tous les paramètres dans un tout petit fichier xmp attenant.

Avec deux ou trois petits réglages de luminosité (par zones), clarté et balance de blanc voici le résultat :